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Nicolas de Crécy |
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De Nicolas de Crécy dessinateur, on ne présente plus le travail. À ceux qui ne connaissent pas le travail de Nicolas de Crécy, il suffira de s’asseoir à un café, d’ouvrir le livre et s'il pleut dehors , de regarder la lumière de ses terrasses. Et de Nicolas de Crécy écrivain, on dira qu'il a la gueule toute en bois, sauf la langue. Lecteurs distingués, passez votre chemin. En revanche, si vous aimez les univers baroques, sordides et décadents, "c'est auréolé d'une odeur de printemps en plastique que vous atterrirez, coudes en avant, sur la piste de postillons et de vinasse séchée qui compose la surface du zinc." Vous y croiserez des dragueurs minables aux métaphores hasardeuses, des escrocs "aux doigts bagués de pierres artificielles", des déesses de l’amour "aux doigts boudinés", des jet-setteurs en mal de vivre. Vous y dégusterez du "cassoulet sous forme aérienne" et "un croissant talentueux dessinant par son incontinence beurrée des formes que l'heur priapique aide à voir comme une fresque érotique". Vous y verrez, l’alcool aidant, des chiens fumer des cigares et un Superman dépressif faire la plonge en écrivant sa Lettre au père. Et vous finirez au Café de Flore, celui où les derniers ivrognes déclament leurs envolées lyriques décidément impubliables. |
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