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Alain Ollivier |
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Sur une période qui va de 1978 à 1999, ce recueil d'entretiens, notes de lecture ou points de vue théoriques sur le travail théâtral d'Alain Ollivier retrace son cheminement esthétique au travers de ses mises eb scène, conversations avec des comédiens ou réflexions sur le rôle du théâtre.
Ecrites, dans un premier temps, pour dissiper la mélancolie qui guette l'acteur au terme des représentations d'un poème dramatique et puis, très vite, pour ordonner et préciser des impressions furtives de répétitions - et pour que rien ne reste inutilisé de ce qui a servi à faire le théâtre -, ces réflexions n'ont jamais été faites dans une perspective de système, mais toujours aux feux de la rampe. Il allait donc de soi d'en suivre la chronologie garante de leur cohérence et, bon gré mal gré les contrats de la vie professionnelle, leur apparent désordre.
En marge, en coulisse, des représentations dont elles témoignent, elles doivent aussi à des conflits de répétition ou de représentations jamais déclarés, parce que ni l'une ni l'autre ne sont ni le moment ni l'espace pour la résolution de ces tensions quand le temps pour faire le théâtre d'une comédie, d'un drame ou d'une tragédie est compté. Aussi, parce que ces conflits étaient fatals et insolubles autrement que par la réalisation de mon propre théâtre.
Ce ne sont que des notes défensives et offensives contre l'ennemi de toujours, l'indestructible volonté de tenir le théâtre au registre des divertissements sans conséquence, sans élévation d'esprit, sans lien avec la vie de l'art, dans la négation de ce qui est attendu de lui.
A.O. |
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