|
Killoffer |
|
|
Pierre Senges (texte) & Killoffer (images)
Construite sur le principe des Lettres persanes, la nouvelle de Pierre Senges se compose des notes d’un Bédouin découvrant la ville – notes à l’attention d’un ami avec qui il a le projet de " bâtir une ville, la prévoir dans ses moindres détails ". Il cherche des explications aux culs-de-sac, s’étonne de la présence des pigeons, ébauche une science des foules, devise sur les bols de cacahuètes " menant d'une soif à une autre soif ". Et en tant que futur bâtisseur méticuleux de sa propre utopie, il est formel : " le souverain architecte prendra soin " d'établir une présence régulière de pigeons, de déterminer l'heure exacte à laquelle se croisent les lève-tôt et les couche-tard, de placer " à intervalles réguliers " des orientateurs pour les étrangers perdus, etc.
En regard, Killoffer superpose dans ses planches en noir et blanc des mouvements de foule, des visages statiques et citadins. Le dessin se fait peinture par la richesse de la texture et le foisonnement des détails. Des visions « expressionnistes » d’une certaine géométrie dans la ville. |
|
|
|
|