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Olivia Rosenthal |
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La recherche des ses origines est, comme chacun sait, une entreprise ardue, et certains sont paresseux ou méprisants pour s'y adonner. C'est le cas de la narratrice de ce récit, qui observe, du haut de sa supériorité maladive, le monde en général et sa parentèle en particulier. Ne se fiant qu'à demi à ce qu'elle voit ou à ce qu'on lui raconte, elle esquisse, à partir de bribes recueillies de-ci, de-là de son avant et après naissance, le tableau fictif de ce que devrait être une famille, et invente le portrait de ses grands-parents, parents, oncle et sœur. Portraits convenus, portraits élogieux, portraits factices dont la ressemblance avec l'original est absolument sans importance puisqu'il n'y a pas d'original ou qu'il s'est retiré en un lieu où l'on aurait bien du mal à le dénicher, fût-on chasseur, détective ou juge suprême. |
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