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Anne Luthaud |
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«Je ne sais pas à quoi vous faites allusion. Dans ma maison, il y a sept chambres. Je dormais alternativement dans l’une d’elles. Pas d’autre pièce. Non, pas de cave pas de grenier non plus. Les clés me servaient à ouvrir les portes des chambres, évidemment. Non, je ne sais pas ce qu’elles sont devenues.»
Qui témoigne ici ? Quel est cet homme au passé incertain ? Un personnage de fable ou un monstre de fait divers ? Que cache son pavillon labyrinthique non loin des bords de la Loire ? Et qu’y font ces sept femmes aux pseudonymes obsédants ? Captives consentantes ou héroïnes amoureuses ?
Dans ce récit à plusieurs voix, entre paroles lacunaires et désirs de possession, Anne Luthaud explore jusqu’au vertige, de son écriture épurée et musicale, les tentations et répulsions secrètes qui se jouent entre homme et femme. Jusqu’à la disparition, jusqu’à l’indécidable vérité.
«En épurant jusqu’à la trame le conte si connu (Barbe-Bleue), Anne Luthaud l’habille d’une prose simple et musicale, en tire un argument comme on le ferait d’un ballet, et le recompose. Chaque récit devient une variation sur l’amour consenti et impossible, thème que l’écriture porte avec exigence jusqu’à l’émotion.»
L’Humanité, Alain Nicolas, 04/06/09.
«Anne Luthaud donne la parole aux femmes que le conte populaire confinait au silence. Plutôt que de mettre l’ultime femme de l’ogre pavillonnaire au centre de son récit – comme Perrault ou Bartok –, elle est intriguée par ce qui pousse au crime de la première.»
Le Monde des livres, Nils C. Ahl, 17/04/09
Et aussi chronique de Christophe Grossi, 10/06/09, sur le blog de Culturesfrance.
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