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Hélène Frédérick |
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« Je ne marchais plus droit, et j’avais la liberté qui me brûlait entre les jambes. »
La jeune femme qui habite intensément ce roman choisit de fuir Paris, sa ville d’adoption, pour rejoindre la forêt d’Inverness, au Québec. Elle s’installe incognito dans le chalet familial à l’abandon, peuplé d’absents, de cicatrices, de silences.
Installée dans ce refuge provisoire, elle fait la connaissance d’André, un ancien comédien, et travestit son passé sous un prénom d’emprunt, Sophie. Au hasard de ses lectures, remonte à la surface le souvenir d’un intellectuel allemand d’extrême gauche, croisé à Montréal, puis disparu avant que Sophie n’ait pu approfondir ce qui l’attirait vers lui. Un troublant jeu de masques fait alors surgir entre ces êtres l’ambiguïté de la fiction.
Dans une langue nerveuse, imprégnée de son expérience du déracinement, Hélène Frédérick retranscrit avec finesse l’intériorité fluctuante de l’héroïne, entre révolte à fleur de peau et reconquête de sa sensualité. |
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