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Jane Sautière |
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« Je voudrais interroger l’ahurissant mystère de ne pas avoir d’enfant comme on interroge l’ahurissant mystère d’en avoir. » |
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Lors d’une mammographie, la narratrice entend le radiologue la classer dans la catégorie des « nullipares » (femmes n’ayant jamais enfanté). Point de départ d’un questionnement plus large, ce choc lexical conduit l’auteur à une exploration de soi. Dans « nullipare », il y a aussi « nulle part ». C’est pour elle l’occasion de sonder sa part nomade, ses perpétuels déménagements, choisis ou subis, qui révèlent d’autres fêlures. Sensible au regard porté par la société sur « l’ahurissant mystère de ne pas avoir d’enfant », elle reconstitue le puzzle, à la fois tragique et drôle, de ce destin. L’écriture devient l’exercice d’une liberté chargée d’émotions où peuvent se résoudre les tensions grâce à la distance juste d’un regard d’écrivain.
À la fois douce et brutale, intime et distanciée, cérébrale et charnelle, la langue de Jane Sautière s’attaque à l’un des derniers tabous de la condition féminine contemporaine.
Extraits lus par l'auteur sur le site de Libération.
Entretien avec David Collin, émission "Entre les lignes" du mardi 16 déc. 2008, sur Radio Suisse Romande.
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