|
Noémi Lefebvre |
|
|
|
|
|
Réunie à l’occasion d’un inventaire, une assemblée invite un de ses membres resté silencieux à prendre la parole, non sans d’abord lui imposer diverses précautions, rêveries et envolées en tout genre, tant de choses à trier soulevant des questions morales et politiques essentielles : qu’est-ce que la culture ? la nature ? la propriété ? la richesse ? le travail ? la liberté ? la vie, au fond ? Pourquoi s’intéresser à des « petites cuillères » alors que le monde part en sucette ?
Ainsi s’ébauche, sous l’autorité de quelques grands noms de la littérature et de la philosophie, une délibération collective à l’image d’une moyenne bourgeoisie minée par sa mauvaise conscience, par ses servitudes volontaires, par la fragilité de ses fausses certitudes. Et comme ce partage a lieu en Normandie, dans le pays de Madame Bovary, c’est l’occasion pour Noémi Lefebvre d’engager une vive controverse avec Flaubert lui-même, dans une postface intitulée Tais-toi. |
|